Depuis 2018, la marque BioDemain aide les agriculteurs français à passer à la bio en les rémunérant justement pendant la difficile période de 2 à 3 ans de conversion biologique. Près de 4 ans après sa création, la jeune entreprise sociale dépasse la barre des 100 000€ reversées aux agriculteurs pour soutenir la conversion grâce à la vente de leurs produits d’épicerie. Une success story humaine, écologique et entrepreneuriale qui continue son ascension.
Stéphane et Maxime sont encore étudiants quand ils se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. C’est l’histoire difficile d’un de leur proche qui leur inspire ce concept. Ce producteur breton avait été contraint d’abandonner son métier d’agriculteur suite à une conversion biologique trop éprouvante, “Une aberration quand l’on voit les dégâts de l’agriculture conventionnelle sur les écosystèmes, la santé des consommateurs ou encore le réchauffement climatique” – Maxime Durand, Directeur Général de BioDemain. En 2018, ils décident de créer une marque d’épicerie pour aider les agriculteurs à passer à la bio. Les deux jeunes débutent sur les marchés de plein air de la métropole lilloise. Ils structurent et développent BioDemain jusqu’à connaître un franc succès auprès des agriculteurs, des enseignes et des consommateurs.
Pour aider les producteurs à passer à la bio, BioDemain leur apporte une rémunération juste, en moyenne 62% plus élevée que la rémunération conventionnelle. Ce prix juste est fixé en accord avec le producteur et permet d’absorber les surcoûts de production liés à sa conversion. Le passage à l’agriculture bio implique en effet un investissement dans du matériel coûteux, la mise en place de techniques de culture plus chronophages, comme le désherbage mécanique, ainsi que la hausse de leur main-d’œuvre. Pour les producteurs qui se lancent dans la conversion, il faut pourtant attendre 2 à 3 ans avant d’obtenir le label rémunérateur AB : une période éprouvante et financièrement risquée.